Avec les prémices des vents de liberté et de démocratie qui soufflent depuis le 14 janvier 2011, sur la Tunisie, une multitude de protestations populaires environnementales relayées en justice voient le jour. C’est le cas du centre de traitement de déchets dangereux sans enquête publique, de la pollution chimique de la ville de Gabes, etc. Toutes ces actions dévoilent outre l’appel au droit à la dignité, au travail, à la citoyenneté, celle à la protection de l’environnement et au développement durable et équitable entre les régions et entre les générations. C’est un droit fondamental, dans la nouvelle constitution de la deuxième république tunisienne : « l’Éco-constitution tunisienne ».
Ceci n’est nul autre que le fruit tant attendu d’une éducation relative à l’environnement qui commence à s’épanouir dans un climat favorable de liberté et de démocratie.
Cette ERE a commencé depuis les années 90 par un programme cadre d’ERE pour l’introduction de l’ERE dans les programmes scolaires des matières porteuses et la mise en place des clubs d’ERE dans les 5 000 établissements scolaires. C'était les jalons d’une stratégie de développement de l’ERE mise en œuvre en Tunisie avec le soutien du ministère de l’environnement québécois, le PNUD et l’UNESCO.
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Excursions nature (crédit : Bécasse écologie) |
Quelques années plus tard…, se développe aujourd’hui en Tunisie un « enviromobile ». C’est un bus d’ERE traitant des enjeux de l’environnement et du développement durable en Tunisie. Circulant d’une école à l’autre, il vient consolider les projets d’ERE réalisés par les élèves avec l’encadrement des ONGs régionales de l’environnement. Ce projet se réalise avec l’assistance de la GIZ et la coopération espagnole en Tunisie.
Parallèlement à « l’enviromobile », le public scolaire commence à recevoir des outils en ERE. Il s’agit de l’adaptation, à la réalité tunisienne, de documents pédagogiques en ERE produits à l’échelle internationale comme le CD interactif : « Défends ta planète » et la production nationale d’une « enviromalette ».
Un travail de formation des enseignants animateurs en ERE est de plus en plus fréquent et initié soit par le ministère de l’éducation et de l’environnement soit par des ONGs locales.
Des jeux et concours en ERE pour motiver davantage les clubs d’ERE scolaires sont organisés à l’occasion d’événements environnementaux nationaux ou internationaux. Le dernier en date et qui a eu un important écho national, était à l’occasion de l’année internationale de la biodiversité, la présentation en direct sur plateaux télévisés, de travaux d’élèves sur la découverte et sur la présentation de la biodiversité dans les parcs nationaux tunisiens.
Dans cette mouvance d’ERE, BECASSE qui n’a cessé d’être parmi les principaux artisans de ces actions d’ERE depuis 1997, développe aujourd’hui un centre permanent d’ERE, situé à Tunis, dans le parc urbain à grande affluence d’El Mourouj. L’objectif étant de donner une durabilité et une pérennité à toutes ces actions de développements de l’ERE, et qui sont, jusqu'à présent, périodiques selon les projets environnementaux mis en œuvre en Tunisie. Il s’agit de l'Institut maghrébin d’éco-pédagogie IMEP. C’est là, un autre espoir pour une coopération en ERE permanente et durable.
Pour en savoir plus
Contactez Tarek NEFZI, directeur général, Becasse-écologie, par courriel : [email protected]
Site Internet : www.becasse-ecologie.com
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