C'est à la nation haïtienne à se reprendre en main |
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Haïti Pendant les trois siècles passés, quatre tremblements de terre ont frappé Haïti. Ils étaient passablement comparables en intensité, y compris ceux de 1751 et 1770 qui ont détruit Port-au-Prince. L'expérience de cette capitale révèle un besoin une meilleure compréhension de la nature et de la mesure de tremblements de terre, et le danger d'un tsunami dans la région des Caraïbes. Suite à ce cataclysme majeur au pays, Haiti est devenu la scène de toutes les confusions et de déchirures entre les groupes religieux, politiques, scientifiques, voire même les organisations Internationales. Pour les chrétiens c'est une dimension apocalyptique. Pour les partisans du vaudou, c'est la négligence ou le mépris de la nation haïtienne face aux "lwa" (les lwa sont des esprits ou des demi-dieux qui animent les individus de tendance religieuse haïtienne). Selon les scientifiques, la faute est géologique. C'est le mouvement des plaque tectoniques qui a causé ce tremblement de terre à Port-au-Prince. Cette ville fait partie d'une zone d'activités sismiques entre le Nord de l'Amérique et les Caraïbes. Il est alors important que la politique de sécurité internationale tienne compte des tremblements de terre lors de la construction de bâtiments, en les élevant aux normes mondiales et que l'on évalue minutieusement les dangers sismiques futurs dans la zone. Très souvent, des ONG affectées en Haïti, parrainées et financées par la communauté internationale, ont vécu des échecs répétés malgré leurs diverses initiatives en Haïti. À mon avis, ces échecs sont la preuve d'une mauvaise compréhension de la situation et de la faiblesse de l'Etat haïtien. Car présentement, ces ONG n'ont pas la confiance réelle du peuple haïtien pour une reconstruction d'Haïti, même si le son des milliards de dollars raisonne partout dans les médias au profit d'Haïti. La croissance de l'exode rural vers Port-au-Prince et les constructions anarchiques sont normalement la cause de toutes ces pertes en vies humaines. Suite aux paniques créées par ce tremblement de terre qui a frappé Port-au-Prince, Léogane, Petit-Goâve, et d'autres villes, la population se dirige présentement vers les campagnes ou vers d'autres villes plus stables d'Haïti. Maintenant, la population veut savoir comment sont réorganisés et attendus les services de l’État. Quelles sont les lois actuellement en vigueur ou suspendues. La population veut participer aux démarches en cours de préparation du plan de reconstruction du pays de façon à stopper certains profiteurs étrangers. S'il existe un autre problème après le séisme, comment fera l'Etat haïtien pour gérer la population déplacée ? La grande partie de la population demande à ses dirigeants haïtiens de cesser de se plaindre et d'assumer plutôt le leadership de la situation en élaborant des propositions concrètes, en prenant des décisions vives et en les communiquant aux citoyens et citoyennes, car comme moi, plusieurs professionnels ont tendance à croire que les solutions toutes faites ou importées seront toujours peu efficaces. À Terre des jeunes, nous croyons que c'est à la nation de prendre son futur en main. Augustin Dieuseul joel |